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Avec le développement du numérique, Internet est devenu le terrain de chasse privilégié des prédateurs. 1 enfant sur 3 a déjà été sollicité sexuellement sur internet. En 2022, quelque 88 millions d’images pédocriminelles circulaient dans le monde et, chaque seconde, au moins deux images de viols d’enfant sont échangées sur Internet. Les réseaux sociaux et jeux en ligne sont devenus un terrain de chasse privilégié. En plein Covid, la grande disponibilité des enfants devant leurs écrans a facilité la tâche aux prédateurs sexuels qui profitent des souffrances psychiques des enfants et ados. Et depuis les confinements liés à la pandémie, les tentatives de grooming (ou sollicitation sexuelle de mineurs en ligne) ont explosé. Lorsque Ayleen, 14 ans, envoie des photos dénudées à Jan P., 29 ans, via l’application Snapchat, elle n'imagine pas que les mondes numérique et réel s'interpénètrent. La menaçant de diffuser ces clichés si elle n’accepte pas de le rencontrer, l’homme arrivera devant sa porte. Danny, ado canadien, s'est suicidé seulement trois heures après le début d'un tchat durant lequel il a été sextorqué. Protégez vos enfants : le premier endroit où les pédocriminels vont chercher des images d’enfants, c’est sur les réseaux sociaux des parents. En Allemagne, une photo sur 4 trouvées sur les ordinateurs de pédocriminels provient de Facebook ou d’Instagram.

A l’approche de l’investiture de Donald Trump, Grand Format revient sur le phénomène « Tradwife » qui a joué un rôle décisif dans les urnes américaines. Ce mouvement d’« épouses traditionnelles » remet en question des décennies de progrès en matière d’égalité des sexes. En votant massivement pour Donald Trump, les tradwives proposent un monde où le féminisme n’aurait jamais existé. En Californie, terre progressiste s’il en est, Gretchen Adler incarne à la perfection ce mouvement controversé. A 38 ans, cette mère de famille surdiplômée a choisi de troquer une carrière prometteuse contre un tablier de cuisine. Dès l’aube, on la retrouve aux fourneaux, apprêtée comme pour un dîner mondain, préparant des petits plats maison pour sa famille. Son credo ? « Le féminisme détruit l’union familiale, je veux ramener la féminité au premier plan ». Un discours qui séduit pas moins de 20 millions d’Américains sur les réseaux sociaux. Les « Moms for America », véritable armée de 600.000 mères au foyer, en ont fait leur cheval de bataille. Elles sillonnent le pays pour faire entendre leur voix résolument conservatrice et anti-avortement. Enfin, en Pennsylvanie, le couple formé par Simone et Malcom Collins pousse le concept encore plus loin. Leur solution pour « sauver l’Amérique » ? Repeupler le pays d’enfants « génétiquement parfaits ». Ces adeptes du pro-natalisme s’inspirent des idées d’Elon Musk, leur gourou autoproclamé. Face à ce mouvement qui gagne en popularité, une question se pose : s’agit-il d’un simple effet de mode ou d’un véritable tournant sociétal ? Une chose est sûre, le débat sur la place des femmes dans la société américaine est loin d’être clos.

Depuis son élection, Donald Trump multiplie les nominations fracassantes au sein de son administration, s’entourant de fidèles au profil souvent polémique. En Belgique, Bill White, un promoteur immobilier sans expérience politique est le nouvel ambassadeur américain et n’est autre que le voisin de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride. « Ce qu’il veut, c’est que vous fassiez du bon boulot pour l’Amérique… et pour lui ». Autre recrue : Linda McMahon, nommée ministre de l’éducation. L’ancienne patronne de la principale fédération américaine de catch, WWE, aura pour mission de démanteler le United States Department of Education, institution fédérale de 4.000 fonctionnaires - jugée infestée de « marxistes » par le président élu. Elle aussi a gagné ses galons en y mettant le prix : elle a élaboré les grandes lignes du programme « Make America Great Again » (MAGA). Elon Musk et son réseau X (ex-Twitter) est propulsé à la tête du nouveau département américain de l’efficacité gouvernementale. Donald Trump a aussi nommé Robert F. Kennedy Junior, un anti-vax autoproclamé, comme ministre de la santé. Durant sa campagne, le président élu lui a promis de le laisser « se déchaîner sur les médicaments ».

Cette semaine, le Grand Format dévoile une enquête collaborative sur les PFAS, ces polluants éternels qui envahissent nos sols. En collaboration avec 46 journalistes européens du Forever Lobbying Project, le documentaire révèle comment certains industriels sont parvenus à convaincre les élus et gouvernants que certaines de ces substances seraient sans risque. Aux Etats-Unis, les géants de la chimie connaissent la dangerosité de certains PFAS depuis des décennies mais ils l'ont longtemps dissimulée. Qui doit aujourd'hui payer la dépollution ? Entre industriels et collectivités, de nombreuses batailles juridiques s'engagent. Se débarrasser de ces polluants éternels est un enjeu sanitaire, mais aussi financier. Pour estimer le coût de cette dépollution pour l'Europe, le Forever Pollution Project a compilé des milliers de données scientifiques et économiques. Le chiffre est vertigineux : 100 milliards d'euros par an, plus de la moitié du budget annuel de l'Union européenne. Dans le port d'Anvers, la petite commune de Zwijndrecht, proche de l'usine du groupe américain 3M, est l'un des endroits les plus pollués aux PFAS de la planète. Ici, les taux de contamination sont tellement importants qu'il est déconseillé de souffler sur la terre, de laisser les enfants jouer dehors par temps sec ou de pique-niquer. C'est à une petite usine que sont confiés les sols souillés de PFAS : elle passe la terre à la machine à laver.

Difficultés scolaires, perte de motivation, défiance envers l'autorité, addictions, mais aussi orientations sexuelles, des milliers d'établissements privés proposent aux parents dépassés d'inscrire leurs enfants dits « à problème » dans un système éducatif répressif. Mais que se passe-t-il derrière les portes de ces maisons de redressement ? Coups et blessures, humiliations, contention, ces établissements fonctionnent sans aucune règle établie, et des dizaines de décès ont été enregistrés ces dernières années. L'industrie des « adolescents à problème » représente un secteur économique extrêmement lucratif, générant près de 50 milliards de dollars par an. A la tête de ces entreprises, des hommes d'affaires sans lien avec le domaine de la santé mentale ou de l'éducation. Derrière les portes des maisons de redressement : une industrie lucrative aux pratiques controversées.