Stand-up | Spectacle
A l'instant précis où partira le générique de fin du troisième volet de cette nouvelle série de trois « Mad in Belgium », François Pirette conclura sur une standing ovation quarante années d'une carrière hors normes à laquelle pourtant rien ne le prédestinait.C'est en effet un dimanche 9 janvier 1983 à 10h00 que se faisait entendre pour la première fois sur les ondes de la radio du service public la voix de François Pirette, étrange personnage bourru venu de nulle part, entré par la petite porte quelques semaines plus tôt en signant un contrat de standardiste de son vrai nom : Thierry Van Cauberg, étudiant graphiste à Mons où il était né presque vingt ans plus tôt.Et cette aventure, qui devait au départ ne durer que quatre semaines, se poursuit encore quarante ans plus tard au plus grand étonnement du principal intéressé qui n'en revient toujours pas.S'il rappelle qu'il doit sa première chance à un certain Jean-Loup Viseur, ce stakhanoviste du rire sait aussi que c'est grâce à la fidélité d'un public qu'il a toujours su surprendre et ravir, que ce soit à la radio, à la télévision et surtout sur scène avec des spectacles généreux de parfois plus de trois heures qu'il est toujours là, quarante ans plus tard, à tricoter pour notre plus grand plaisir des histoires de plus en plus délirantes et toujours inspirées de l'air du temps.Presque quatre générations de spectateurs étaient présentes au rendez-vous de ces dix séances d'enregistrements publics puisque, parmi ces quelques centaines de fans venus des quatre coins du pays, si certains se rappelaient les débuts du champion du canular téléphonique des années 80, d'autres n'étaient pas nés alors que notre comique national fêtait ses trente ans de carrière.« Mad in Belgium » proclame-t-il depuis quelques temps. Mais s'il doit y avoir un fou parmi les fous en Belgique, c'est bien lui : fou de belgitude, fou de dérision, fou de tendresse, fou de révolte, fou de fous rires, fou de plaisir et surtout fou de nous, les Belges, depuis quarante ans !